(le Républicain) La lettre ouverte d’Alexandre Freschi à Jean Castex

Lot-et-Garonne. La lettre ouverte du député Alexandre Freschi à l’attention de Jean Castex

Cette lettre du député porte sur la situation des urgences notamment du côté de Nérac et de Marmande actuellement.

La situation actuelle en 47 et notamment du côté de Nérac et de Marmande au niveau des urgences, inquiète. En ce sens, Alexandre Freschi, le député, a envoyé une lettre ouverte à l’attention de M. le Premier ministre, Jean Castex. En voici l’intégralité :

« Première préoccupation de nos concitoyens, l’accès aux soins est l’objet d’une forte inquiétude au sein de mon territoire. Si médecine de ville et médecine hospitalière sont en pleines transformations, l’inertie de la démographie médicale contraint notre pays – ses territoires ruraux comme urbains – à organiser un système de soin efficace alors que le nombre de médecins reste encore insuffisant.

Pour autant, un émoi profond, sincère et partagé par tous nous a saisi à l’annonce de l’organisation estival des urgences de notre territoire.

En effet, le dispositif d’accueil des urgences du Centre Hospitalier Intercommunal de Marmande Tonneins et celui des services SMUR de Nérac, prévoit une fermeture de ce dernier et un mode dégradé – comprendre un volet d’heures d’ouverture restreint – pour le premier.

Nous avons conscience d’avoir porté au côté du gouvernement des mesures qui permettront
d’avoir plus de soignants, de médecins et de moyens. Nous savons aussi que les pratiques
avancées sont une des solutions privilégiées. Nous sommes mobilisés avec vous sur cette question.

Nous avons préparé l’avenir là où le présent impose un défi redoutable. Désigner des
responsables à la pénurie en offre de soin ne permettra pas de trouver une solution. Nous le savons, les obstacles à un égal accès aux soins pour tous sont nombreux. Or, verser dans un discours simpliste, accusatoire et teinté d’une fourbe dérive lacrymale est aisé en de telles circonstances.

Abstraction faite de toute considération structurelle, une angoisse supplémentaire et très
probablement légitime croît à la lecture organisationnelle des services des urgences de notre territoire. Au-delà, nous craignions que cette situation serve à illustrer un discours où nous aurions concouru à creuser les inégalités entre métropoles et territoires – et cela au détriment de toutes nos actions déployées au profit de nos ruralités.

Monsieur le Premier ministre, nous connaissons votre expertise sur les enjeux de territoires et sur les problématiques de santé en particulier. Aussi, je ne doute pas que vous serez sensible à notre profonde inquiétude quant à disposer d’un accès équitable au service public de santé.

Nous vous remercions par avance de l’attention que vous voudrez bien porter à ce courrier, dans l’espoir qu’une solution plus adaptée soit trouvée dans les meilleurs délais. »