Retrouvez l’intégralité de mon entretien avec Marie-Pierre Caris, journaliste du Républicain
Vos premières impressions en tant que député ?
L’impression que les nuits sont plus courtes et les journées plus denses ! Plus sérieusement, la responsabilité portée est d’autant plus forte que j’ai été élu, comme beaucoup d’autres, dans un contexte de renouveau. La majorité des députés « La République en marche » sont de jeunes élus qui n’avaient pas d’expérience politique.
Mais vous-même, vous étiez déjà maire de Castelnau-sur-Gupie et vice-président de Val de Garonne Agglomération !
Je ne me considérais pas du tout comme un homme politique, mais comme un acteur de la vie publique. Vous savez, dans un village de 900 habitants, on fait tout sauf de la politique, mais du travail en équipe.
On a senti, cet été, des députés LREM tout contents d’être élus, parfois surpris…
Pour la plupart d’entre nous, se retrouver dans l’Hémicycle ne faisait pas partie de nos plans de carrière. Parler d’euphorie serait un bien grand mot. Non, je dirais plutôt que nous sommes satisfaits d’être en responsabilité, car nous avons réussi à franchir toutes les étapes depuis un an, tous les obstacles : souvenons-nous qu’un an avant l’élection présidentielle, personne ne prédisait l’élection d’Emmanuel Macron. Et le raz-de-marée LREM pour les députés, prédit, lui, après l’élection d’Emmanuel Macron, n’a par contre pas eu lieu, donc il faut rester humble et travailler. Je suis né sur la circonscription, j’ai grandi ici, et pas seulement moi, j’ai un fort ancrage familial. Je ne veux pas décevoir, et dans 5 ou 10 ans, je vivrai toujours sur mon territoire.
Quels seront vos axes de travail pour la circonscription de Marmande ?
Tout d’abord, rappelons qu’on a changé la sociologie des députés afin qu’ils soient ancrés dans le sol plutôt que hors-sol. Nous allons garder cette ligne de conduite avec modestie. Ce qui est programmé ici, avec mon équipe, c’est l’organisation régulière de réunions, environ tous les 2 mois, pour informer sur le travail réalisé au sein de l’Assemblée Nationale et échanger avec les gens. Ensuite, nous nous inscrirons dans une étape importante, celle des états généraux de l’alimentation. Il s’agira d’essayer de rétablir un peu la confiance entre le producteur et le consommateur. Entre septembre et octobre, nous organiserons des ateliers ou des tables rondes dans ce sens. A l’Assemblée Nationale, nous avons constitué un groupe de députés spécialement voués aux questions agricoles, dont je fais partie, pour que nous puissions faire des propositions sur les amendements.
Mandat unique
Quelle est la semaine type d’un député ?
Pour l’instant, nous n’avons eu que des sessions extraordinaires : c’était donc 4 jours et demi à Paris… et 4 nuits et demi ! Là-bas, soit on est dans l’Hémicycle, soit on est en commission. Il y a effectivement beaucoup de réunions, mais qui sont très efficaces, on sent vraiment un nouveau souffle. A partir d’octobre, après les élections sénatoriales, le rythme devrait être le suivant : partir en train à Paris le mardi matin, et, après la dernière commission du jeudi matin, rentrer en Marmandais le jeudi soir. C’est ce que j’ai promis à ma femme !
Parmi les premières mesures mises en place par le gouvernement, il y a notamment la suppression de certains emplois aidés, qui posent des difficultés aux maires à la veille de la rentrée scolaire. Qu’en pensez-vous ?
Il faut savoir que le département du Lot-et-Garonne est le meilleur élève de la Nouvelle Aquitaine en matière de contractualisation de ces contrats aidés. Si je suis un peu réservé sur la forme, je suis d’accord sur le fond : il vaut mieux agir sur la formation et la qualification des personnes. Et ne soyons pas naïfs : beaucoup de contrats aidés ont été proposés pour faire baisser le taux de chômage !
Vous n’êtes plus maire de Castelnau-sur-Gupie, où vous aviez été élu en 2014.
Non, je suis désormais conseiller municipal, et je vais le rester. J’ai la conviction d’un mandat parlementaire doit être exclusif, qu’il ne peut laisser la place pour d’autres fonctions électives, ni des fonctions professionnelles. Ce n’est pas rien de fabriquer la loi et de contrôler l’action du gouvernement ! Si on a d’autres fonctions, on ne peut pas être investi totalement.
En plus…
-A l’Assemblée Nationale, Alexandre Freschi fait partie de la Commission des affaires éducatives et culturelles et de la commission des affaires européennes.
– Si le député marmandais ne peut pas pratiquer de sport intensivement, il est visiblement tout heureux d’être secrétaire général du XV parlementaire, «avec des matches qui sont joués pour des causes associatives». Pourquoi pas un tel match en Marmandais dans les mois ou les années à venir…
– C’est à la mi-septembre qu’Alexandre Freschi et son équipe ouvriront la permanence parlementaire du député, installée dans l’ancien immeuble dit Dupont, rue de la Libération, à côté du conservatoire. Charlotte Pautet et Thibaut Dumont-Girard sont attachés parlementaires, Anne-Laure Boisnaud est secrétaire. M. Freschi peut aussi compter sur sa suppléante, Stéphanie Orisé-Brieda.
Retrouvez cet article sur le site du Républicain :
http://www.lerepublicain.net/politique-alexandre-freschi-depute-nouveau_88693/