Discours à l’occasion du 75ème anniversaire de la Libération de Marmande

Discours à l'occasion du 75ème anniversaire de la Libération de Marmande

Madame la Secrétaire d’Etat,

Madame la Présidente du Conseil Départemental, 

Monsieur le Sous-Préfet, 

Monsieur le Maire,

Mesdames et Messieurs les élus,

Chers membres du Comité d’Entente des Associations d’Anciens Combattants et Victimes de Guerre, 

Mesdames et Messieurs, 

Madame la Secrétaire d’Etat, c’est un honneur de vous avoir aux côtés des Marmandaises et Marmandais en ce jour si important pour notre territoire. 

Notre vécu collectif, dans sa construction et sa cohérence, repose sur un actuel nourrit de symboles qui appartiennent à la mémoire collective. 

Et, en ce 21 aout 2019, s’ancre désormais un lieu précis dans le paysage quotidien des habitants de notre territoire, qui évoque avec force la mémoire d’un héritage collectif à l’usage des générations présentes et à venir. 

Ce lieu où précisément la mémoire des vies sacrifiées et du sang versé s’incarne au nom d’un seul mot : Liberté. 

Aujourd’hui, il s’agit de transmettre le sens d’un épisode particulier de notre histoire locale, celle de la ville de Marmande, à l’occasion du 75e Anniversaire de sa libération.

Celle-ci a été rappelée et durant cette page cruciale de notre histoire, où la France recouvre sa liberté et sa souveraineté, renoue avec ses valeurs et ses vertus, le sentiment de délivrance est fort et se répand dans les territoires qui ont subi quatre longues années d’occupation. 

Dans de nombreuses villes et de nombreux villages, ce sentiment enivre les esprits et appelle au châtiment des personnes compromises. L’ivresse de la victoire, laisse place à un spectacle traumatisant, encore aujourd’hui — et que je tiens à souligner — celui des femmes tondues, organisé spontanément et dans un climat d’hystérie collective. 

Cette pratique humiliante, se déroulait souvent avec le blanc-seing des autorités administratives. 

Mais Marmande fait figure d’exception — et c’est aussi pour cela que je tiens à rappeler ce malheureux épisode de la Libération — car le Maire désigné par le comité local de Libération, Yves Grassot, se démarque par ses efforts pour protéger les femmes victimes de ces pratiques humiliantes. La place, le rôle et le sort des femmes pendant la Libération ne doit pas être oublié et mérite d’être reconnu. 

L’histoire de la Libération en Lot-et-Garonne, a été marquée par des figures de la résistance dont on se souvient du nom mais aussi du visage — et que j’aimerais citer : ce sont par exemple Henri Ravarit, Pierre Canler et Pierre Barthalome.

Je tiens à exprimer à toutes les femmes et à tous les hommes, anciens résistants, vétérans, anciens combattants, la reconnaissance de la nation. Leur courage, leur engagement et leurs valeurs font partie de notre héritage. 

Il s’agit de notre responsabilité individuelle et collective, de préserver, et transmettre cet héritage contre l’oubli, coutre l’ignorance et contre l’obscurantisme. 

Le travail des associations des anciens combattants est pour cela inestimable. Et je sais aussi que de nombreux professeurs se tournent vers elles pour faire vivre pleinement cette histoire. 

Le Lot-et-Garonne, ne peut oublier ses héros de la résistance. Merci à ces associations d’œuvrer sans cesse à réactiver la mémoire de nos aïeuls tombés au champ d’honneur. 

Je tiens aussi à souligner l’engagement dévoué et sincère du conseil municipal des enfants de la ville de Marmande et de Maryline Spécogna, conseillère municipale qui œuvre à transmettre à nos plus jeunes citoyens cette même mémoire. 

N’oublions pas celles et ceux qui ont redonné à notre territoire et à notre pays, sa liberté et sa dignité. En sacrifiant votre vie, vous avez redonné ses couleurs à notre drapeau et sa devise à notre peuple. 

Célébrons aujourd’hui la Liberté. 

Continuons de défendre l’Egalité. 

Et maintenons notre ambition unique de Fraternité.

Merci.